La Chartreuse du Val de Bénédiction
Avant d’être un édifice à vocation religieuse, la Chartreuse était le palais d’Etienne Aubert, nommé pape en 1352 sous le nom d’Innocent VI. Dès sa nomination, il offre sa résidence privée aux chartreux et fonde ainsi, en 1356, la Chartreuse, le plus grand monastère de chartreux de France après la Grande Chartreuse de Grenoble, fondée elle en 1084 par Saint-Bruno.
De nombreuses campagnes de travaux d’agrandissement ont été menées entre le XIVe et le XVIe siècle. Dans son état le plus complet, la Chartreuse comptait trois cloîtres et des édifices communautaires (église, réfectoire, cellules monastiques, salle capitulaire), ainsi que de nombreux jardins. Les murs de la future chapelle Saint-Jean-Baptiste sont recouverts de fresques réalisées vers 1346 par Matteo Giovanetti (peintre officiel des Papes d’Avignon). Le tombeau monumental de style gothique d’Innocent VI, également daté du XIVe siècle, a été installé dans la chapelle de la Sainte-Trinité, au sud-est de l’église conventuelle.
Aux lendemains de la Révolution, la Chartreuse est vendue et lotie en 300 parcelles et elle sert alors de carrière de pierres. Les oeuvres artistiques qui l’ornaient sont récupérées et conservées à l’Hospice, transformé en musée en 1868. Depuis 1986, la plupart de celles-ci sont exposées au musée municipal Pierre du Luxembourg de Villeneuve.
Membre de l’Association des centres culturels de rencontre, la Chartreuse abrite depuis 1991 le Centre national des écritures du spectacle et organise des spectacles au sein de ses murs et au-dehors.
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